Clairette et la fourmi ______________________ Sur l'album: "Les dernières chansons inédites par Jean Bertola" (1982) J'étais pas l'amant de Clairette, mais son ami. De jamais lui conter fleurette, j'avais promis. Un jour qu'on gardait ses chevrettes aux champs parmi L'herbe tendre et les pâquerettes, elle s'endormit. L'herbe tendre et les pâquerettes, elle s'endormit. Durant son sommeil, indiscrète, une fourmi Se glissa dans sa collerette, quelle infamie ! Moi pour secourir la pauvrette, vite je mis Ma patte sur sa gorgerette: elle a blêmi. Ma patte sur sa gorgerette: elle a blêmi. Crime de lèse bergerette j'avais commis. Par des gifles que rien n'arrête je suis puni, Et pas des gifles d'opérette, pas des demies. J'en ai gardé belle lurette le cou démis. J'en ai gardé belle lurette le cou démis. Quand j'ai tort, moi, qu'on me maltraite, d'accord, admis! Mais quand j'ai rien fait, je regrette, c'est pas permis. Voilà qu'à partir je m'apprête sans bonhomie, C'est alors que la guillerette prend l'air soumis. C'est alors que la guillerette prend l'air soumis. Elle dit, baissant les mirettes:«C'est moi qui ai mis, Au-dedans de ma collerette, cette fourmi.» Les clés de ses beautés secrètes elle m'a remis. Le ciel me tombe sur la crête si l'on dormit. Le ciel me tombe sur la crête si l'on dormit. Je suis plus l'ami de Clairette, mais son promis. Je ne lui contais pas fleurette, je m'y suis mis. De jour en jour notre amourette se raffermit. Dieu protège les bergerettes et les fourmis! Dieu protège les bergerettes et les fourmis !